FRANCISKA
LOUW ROSENTHAL
Texte original de Franciska Louw Rosenthal,
pour le catalogue de lexposition de Ligny le Châtel, été
2000.
The work of Martine Redonnée calls into awareness
the ancient wisdom that one cannot step twice into the same river. So it is with
memory, for memory is not static, but a conduit bridging the past with the
future, always mediated by the present and therein lies its power to illuminate. While
eschewing the wholly familiar, Martine weaves fugitive fragments like "un-sewn
words" that have an oneiric quality permitting the viewer to travel within
the work. Released from mere logic the viewer meets the artist in silence,
unhampered, travels into that mystery and discovery which is the labyrinth of
our own lives. A form of alchemy is achieved wherein the artist's interior world
meets with our own. The courageous gift she extends by virtue of her own search
is an invitation to break through all imagined boundaries of time, space and
culture thus revealing rather than constricting. As through a dream, she
guides us gently towards our own deepest self, our deepest longings, perhaps
towards repentance, perhaps towards abundance, towards a sense of our own
unlimited wholeness.
Francisca LOUW-ROSENTHAL, Installation Artist, April 07, 2000
Traduction française du texte de Franciska Louw Rosenthal,
Artiste conceptuelle, avec son assentiment, le 12 avril 2000.
Le
travail de Martine Redonnée donne raison à cet ancien précepte,
selon lequel on ne marche jamais deux fois dans la même eau. Car il
en est ainsi de la mémoire, jamais statique, allant du passé au
futur, interpellée par le présent, qui, en miroir, lillumine. Bien
loin du quotidien, ce peintre tisse de fugitifs fragments, tel des mots décousus,
dont lonirisme nous emporte dans la matière de son travail. Débarrassé
de la logique ordinaire, lobservateur aborde luvre en silence,
libéré de toute emprise, pour parcourir les mystères et les
découvertes que sont les labyrinthes que constituent nos propres vies. Une
forme dalchimie est accomplie lorsque, daventure, lunivers intérieur
de cet artiste rencontre le nôtre. Le présent quelle nous
tend, du fait même de ses propres recherches, est une invitation à
nous libérer de toute limite - de temps, despace et de culture -
qui, bien loin de nous révéler, ne constitue quun carcan. Tout
comme dans un rêve, elle nous prend par la main doucement, pour nous mener
vers notre moi profond, vers notre attente fondamentale, peut-être vers
une repentance, peut-être vers une luxuriance, du côté dune
intégrité sans limite.
| |